Bond or not Bond : Après sa sortie les avis divergent

Certains Cinépsis s’associent et se liguent contre le dernier James Bond !

MAIS deux gladiateurs sortent de l’arène et viennent défendre le film !

Tandis qu’une dernière joue le rôle de la Suisse, il en faut bien un.

Viens découvrir pourquoi Spectre fait autant débat.

 

Attention si tu lis cet article pour Monica Belluci on t’a facilité le travail en te soulignant les passages la concernant en ROUGE !
Pour le beau torse musclé de Daniel Craig on vous met une photo à la fin quand même.

 

Répartition des critiques

Ça critique sec

  • Julie :  « Pourtant annoncé prometteur dans la première demi-heure (hormis le générique), ce James déconcerte, et plus, il déçoit ». 
  • Mathilde : « Le marketing est ici tellement poussé à son paroxysme, qu’on en devient blasé, lassé du film ».
  • Tom :  « Ce film-là n’est plus une œuvre d’espionnage avec James Bond mais bien une caricature de James Bond. »

 

Entre-deux

  • Fanny « Après une chose est certaine, le film n’est pas profondément mauvais. Loin d’un nanar»

 

Spectre-lover

  • Cannelle : « Pour la simple et bonne raison que je me suis faite embarquée du début à la fin, ayant perdu tout le sens critique qu’il me restait en rentrant dans la salle ».
  • Maud «Parce qu’enfin on pleurera tous le jour ou l’industrie du cinéma américaine arrêtera de produire des James Bond, parce que James Bond, c’est un peu une madeleine de Proust universelle ».

 

 

Spectre sous un angle cinépsien

Attention spoils ! Mais bon , vous savez bien que James Bond s’en sort toujours…

 

 

Julie - Bond007 Spectre : un semblant de James Bond

Ce James Bond s’engage à être bon, voire très bon avec une scène d’ouverture d’anthologie. Tout y est : le rythme, l’action, le suspens, la musique. Tout est fait pour que le spectateur retienne son souffle tout en savourant le retour de l’agent 007 sur grand écran. Le générique apparaît alors, moment cultissime et attendu de tous ses fans. Mais là, tout s’écroule et la promesse énoncée par la scène d’ouverture ne s’avère être qu’une parole sans valeur.

La musique d’abord : Sam Smith avait la lourde charge de succéder au déjà mythique Skyfall d’Adèle. Un challenge accepted sans réussite. La chanson est plate, sans âme, mielleuse et ne réussit pas à faire décoller le film. Les images s’enchaînent sans qu’aucun fil conducteur ne vienne leur donner une unité visuelle. Simple succession d’effets qui laisse cette fois le spectateur hésiter entre rire et consternation.

Un générique à l’image d’un film lent, sans âme dont le scénario semble faire du sur-place. Le méchant d’abord : Franz Oberhauser, (mal) joué par Christoph Waltz. Un rôle absurde qui, n’ayant semble-t-il même pas convaincu son acteur, ne convainc pas non plus le spectateur. Quoi ? Un méchant demi-frère en marionnettiste diabolique qui serait à l’origine de tous les malheurs de James Bond ? Trop simpliste pour être un tant soit peu crédible (même pour un James Bond). On regrette donc l’absence de réflexion autour du cerveau de l’organisation « Spectre », puisqu’il s’agit de l’intrigue principale du film.

A cette première intrigue, s’ajoute bien sûr son complément typiquement jamesbondien, l’intrigue amoureuse. Deux James Bond Girls jouées par Léa Seydoux et Monica Bellucci. Pour Monica, son rôle se résume à « 5 minutes et puis s’en va ». Encore une fois, le scénariste ne s’est pas donné la peine de lui donner plus qu’un semblant de rôle. De l’autre côté, Léa Seydoux en la personne de Madeleine Swann, charmante au demeurant, semble avoir laissé toute sensualité au placard. Où sont les femmes ?

Enfin, cerise sur le gâteau : James Bond n’est plus seul. Non seulement il a trouvé l’amour (avec qui dans la scène la plus WTF du film il s’en va main dans la main dans la lueur des ambulances), mais il a aussi trouvé son équipe, son crew, prêt à le soutenir quoi qu’il arrive. Ainsi, la victoire sur le méchant Franz se réalise en partie grâce à l’intervention d’une équipe soudée. Pourquoi pas, sauf s’il s’agit d’un prétexte scénaristique pour rajouter de l’absurde à l’absurde, autant dire une intrigue gouvernementale à un méchant frère. James Bond n’est décidément plus que le spectre de James Bond. Pourtant annoncé prometteur dans la première demi-heure (hormis le générique), ce James déconcerte, et plus, il déçoit.

Julie

j

j

Mathilde-BondAprès avoir accouché du majestueux Skyfall en 2012, Sam Mendes était attendu au tournant pour la sortie du nouvel opus de la saga James Bond, Spectre. Eh bien c’est raté.

Mais qu’est-il arrivé à 007 ? Que s’est-il passé dans la tête du réalisateur pour nous proposer un film aussi insipide ? Pourquoi un tel scénario, vu, revu, tri-vu ? Et surtout, mais alors surtout, pourquoi cette fin ?

Spectre, c’est avant tout, comme on a pu le lire dans de nombreuses critiques, un scénario dévoré par le placement de produit. Le marketing est ici tellement poussé à son paroxysme, qu’on en devient blasé, lassé du film. Que les marques payent pour apparaître dans les grosses productions est une pratique courante et normalisée, mais fallait-il vraiment qu’elles empiètent à ce point sur le déroulement même de l’histoire ?

La tétralogie Casino Royal, Quantum Of Solace, Skyfall et désormais Spectre s’attelle, on l’aura compris, à creuser les origines et la personnalité de James Bond. Homme brutal, macho, arrogant et aimant un peu trop l’alcool et les grosses blindées, l’agent 007 dépeint depuis Casino Royal dénote très certainement avec les ex-Bond, plus subtils, fins et distingués Pierce Brosnan, Roger Moore ou Sean Connery. Cette rupture, particulièrement exploitée dans Skyfall, où l’on part à la découverte de la famille et de l’enfance de Bond, est pourtant sous-exploitée dans Spectre. Et 007 retombe alors dans une caricature grasse et décevante, dont le personnage profond et complexe de Skyfall avait su s’affranchir.

Et que dire de Léa Seydoux, the french touch de Spectre. A l’image de l’inutilité de son rôle dans le film, peut-être ne vaut-il mieux rien dire. Madeleine Swann (tiens donc, Madeleine de Proust/Du côté de chez Swann, parce que la France pour James Bond, c’est soit Edith Piaf, soit Marcel Proust.) est un personnage encore une fois sous-exploité, creux. On découvre une Léa Seydoux larmoyante, bouche entrouverte, corps hypersexualisé, raconter son enfance difficile et traumatisante. Bon, on ne s’attendait évidemment pas à du grand féminisme, mais on aurait pu espérer mieux du quasiment seul rôle féminin de Spectre, maintenant que celui de M, aka « la » femme forte, n’est plus.

A noter quand même, l’effort artistique fait sur la symbolique du spectre tout au long du film. Certains détails de mise en scène heureusement attrapent le regard, et font parfois bien plus sens que le scénario et les dialogues eux-mêmes. Autre qualité du film, la magistrale scène d’ouverture, plan-séquence délirant d’une dizaine de minutes, où le spectateur se retrouve pris dans la foule dense et électrique du Bal des Morts en plein Mexico City. Une journée normale pour James Bond, qui doit alors choisir entre emballer une belle brune ou tuer un gros méchant – surprise, il choisira les deux. Un passage sans aucun doute clin d’œil à La danse du Mal d’Orson Welles, où l’on retrouve le plan séquence le plus connu de l’histoire du cinéma.

Enfin, en tout cas, si jamais ça vous arrive de passer un lundi très compliqué, vous pourrez toujours vous dire que les journées de l’agent 007 sont vraiment, vraiment pires que les vôtres.

Mathilde Dupeyron

m

m

Tom - Bond007/020

007 Spectre est un mauvais film. Tout d’abord, il regorge de détails hallucinants par leur incohérence. Incohérences devant lesquelles le spectateur se demande comment de telles idées ont pu  passer entre les mains d’adultes sois disant responsables. Cela va du « je t’aime » de Madeleine, au générique j’apprends-le-montage-vidéo-au-collège-les-yeux-fermés en passant par le très fameux Je-me-détache-tout-seul-sans-transpirer-du-petit-doigt. Ce film-là n’est plus une œuvre d’espionnage avec James Bond mais bien une caricature de James Bond avec un petit peu d’action et d’espionnage dedans. Cela n’a donc, apparemment, plus aucun intérêt que le film possède un semblant de scénario ou des personnages étudiés (un ennemi d’enfance qui rêve de vengeance, sérieusement ?). De plus, James ne souffre aucunement dans ce film-là (les aiguilles dans son crâne ne le blesse que l’espace d’un instant). Dans Casino Royal ses parties génitales dégustent un max, dans Quantum of Solace il est constamment dans une scène d’action à vivre avec ses démons et dans Skyfall il se prend déjà deux balles dans le torse avant le générique. Aucun enjeu ou suspens n’est présent.

Il s’agit aussi du James Bond le plus cher de toute l’histoire car chaque scène d’action fut réellement tournée sans effets spéciaux. Malheureusement cette mode du do-it-yourself n’a pas permis à l’action de se différencier par sa qualité ou sa quantité. Bref, la production se sert du label 007 pour faire passer du contenu vu et revu ponctués de clins d’œil amoureux à la grande franchise Bond sans pour autant réussir à en faire un film nouveau. J’aBondonne l’idée de citer tous les défauts de ce film car je me désespère à les dénombrer. Pour finir il est bon de rappeler que le méchant ne meurs pas dans ce film (lorsque l’on fait des phrases à rallonge, qu’on a une cicatrice en travers du visage et qu’en plus on possède un chat blanc le terme que l’on cherche est bien le mot méchant). Il  y a donc de grandes chances pour le retrouver dans un prochain épisode…

CrouzeTom

c

c

Fanny-Bond-2“Rien ne vaut un agent sur le terrain”, Mais est ce que rien ne vaut un James Bond ?

Certes Daniel est toujours aussi séduisant et énigmatique , certes il y a toujours de belles explosions à et de courses poursuites en voiture à n’en plus finir , certes les magnifiques James Bond girls donnent le changent ( même si spoil =======> Monica Belluci est autant présente dans le film que moi ), certes le retour d’un méchant chat-loveur et d’un gros homme de main tout en muscles et en laideur ravissent les fans des premières heures mais

Mais pour moi ça ne prend pas tant que ça, si les grosses ficelles des premiers James Bond marchent dans les vieux films le résultat diffère aujourd’hui. Fan de l’humour des premiers films comme l’homme au pistolet d’or , du charme dévastateur de Sean Connery, des gadgets farfelus de Q, des situations aussi absurdes qu’incroyables   : la magie des James Bond apparaît comme fade dans celui-ci. Fan également de Casino Royal ou de Skyfall qui présentaient un James Bond plus noir plus psychologique, cet entre-deux dans Spectre n’ait pas à la hauteur.  Et l’intrigue : n’en parlons pas, même une caricature de James Bond n’irait pas jusque là, on s’attend réellement à tout, mais si les paysages sont grandioses et que les scènes de combats sont extrêmement bien filmées.

Après une chose est certaine, le film n’est pas profondément mauvais. Loin d’un nanar, on passe un bon moment en attendant de voir comment James va encore s’en tirer cette fois-ci, mais l’attente générer autour de film ne peut que exacerber notre critique. Point Bonus pour les rôles secondaires qui apportent beaucoup de légèreté, Q joué par Ben Whishaw et M par Ralph Fines sont très réalistes.

Pour conclure, je pense que dans la catégorie film d’espionnage britannique, Kingsman remporte largement la partie.

Fanny Dolléans

f

f

12367008_10207047937331353_239287041_nPourquoi j’ai quand même aimé James Bond

Bien que mon amour pour Daniel et Léa fasse de moi une spectatrice vidée de son sens critique, il y a quand même effectivement quelques éléments qui m’ont un peu chiffonné dans ce James Bond. Mettons nous d’accord sur ces point pour commencer.

Certes, l’intrigue est bien trop simple. Certes, le mobile du super méchant est complètement ridicule, 4 films pour arriver à cet apex « Mon père il t’aimait bien, alors bah du coup je suis devenu le chef des méchants», mouais. Certes il n’y a pas eu de scène de ski (énorme déception). Certes, le gros bras de Christopher Waltz est complètement désuet et parait tout droit sorti de Game of Thrones. MAIS le fait est qu’il m’a bien fallu un jour avant de me libérer du sort Bondien et que toutes ces faiblesses ne me sautent aux yeux. Pour la simple et bonne raison que je me suis faite embarquée du début à la fin, ayant perdu tout le sens critique qu’il me restait en rentrant dans la salle. Quelques notes de musique pour perdre le contact avec la réalité, et c’est parti :  un costard trop serré, des calaveras, une robe en satin, de la baston, du sexe, un col roulé en cachemire, un hélicoptère qui explose, des plans très esthétiques, une montre qui fait le boulot au bon moment, Daniel et Léa dans l’Orient express, une Aston Martin… Non sérieusement, moi tout ce que je demandais en rentrant dans la salle, je l’ai eu.

Cannelle Favier

c

c

Maud-BondPourquoi aller voir James Bond, c’est toujours aussi tip top ?! !

Parce que Sam Mendes s’inscrit dans l’héritage de son précédent James Bond, Skyfall, en nous livrant de superbes plans, un rythme et une esthétique maîtrisée : et ça, c’est chouette.! Parce qu’on peut se délecter du jeu d’acteur de Christopher Waltz (le grand méchant qui aime le lait dans Inglourious Basterds), et ça, c’est cool.! Parce que pour une fois, le réalisateur ose se moquer de son personnage, et qu’il était temps que James Bond dénoue un peu plus sa cravate : l’auto-dérision ça fait jamais de mal (aka la dernière scène sur le pont, quand 007 jette son pistolet dans la Tamise avec emphase), et ça, c’est fun.! Parce que James Bond ça reste James Bond, et que même si Daniel Craig en a marre des gadgets  – « Mais ils sont où, les gadgets … Bordel, j’en ai aucune idée. … Vous n’en avez pas marre de tout ça ? » – nous, on adore ça les gadgets, surtout quand c’est Q qui les invente !! Parce qu’enfin on pleurera tous le jour ou l’industrie du cinéma américaine arrêtera de produire des James Bond, parce que James Bond, c’est un peu une madeleine de Proust universelle, et parce qu’on a toujours besoin d’un bon film d’actex (action + sex) avant Noël : allez voir James Bond. Vous verrez, c’est tip top.

Maud Cloix

 

meme-james-bond-1 meme-james-bond-2 meme-james-bond-3

 

meme-james-bond-4