Sugar Man la projo c’était hier… Ou presque !

affiche de sugar man
Tu as loupé la projo car…
… Tu as préféré profiter du soleil et te baigner dans la Seine ?
… La cousine de la meilleure amie de la copine de ton frère par alliance s’est cassée le petit doigt ?
… Tu as peur que ton idole le roi de la pop prenne mal que tu suives la vie d’un autre artiste ?

Peu importe ! Voici un petit récap rien que pour vous sur Sugar man, ce documentaire fascinant sur la carrière du Bob Dylan de l’ombre, Sixto Rodriguez.  Le documentaire est –il un outil de communication ? Il  n’est pas toujours véridique, il propose parfois un angle subjectif,  il remet la lumière sur des faits inconnus, sur des mensonges étatiques ou des légendes qui méritent d’être mises à l’honneur comme dans ce docu-fiction, retrouvez  Sugar Man  dans notre cycle communication et cinéma ».

En 10 points on vous explique pourquoi ce documentaire se démarque des autres et pourquoi vous auriez dû le voir.

 

 

Sugar man c’est avant tout:

1  Une histoire qu’on ne pourrait pas inventer. Si vous êtes las des films qui ne sont pas réalistes, las des films qui se ressemblent tous, las des films superficiels, Sugar man est fait pour vous. Il vous offre non seulement une histoire incroyable, mais surtout une histoire vraie. Le récit captivant de la carrière de Sixto Rodriguez, un chanteur sans le sou de Detroit qui, malgré deux albums à petits budgets encensés par la critique de l’époque en 1970, ne perce pas du tout aux Etats-Unis, et qui devient sans le savoir dix ans plus tard en Afrique du Sud une légende pour les afrikaners, qui malgré la censure et le totalitarisme du gouvernement sous l’Apartheid  connaissent par cœur les textes séditieux de Rodriguez.

2 Une bande originale fantastique qui émerveille à chaque chanson.  Considéré par les critiques musicaux comme aussi talentueux que Bob Dylan, Sixto Rodiguez nous touche  sur un fond de rock-folk avec des paroles d’une justesse singulière.

3 L’Oscar du meilleur film documentaire en 2013, Le British academy film award (BAFTA) du meilleur film documentaire 2013, L’aigle du meilleur documentaire 2014. Il est  difficile de remporter plus prestigieuses distinctions dans le genre documentaire cinématographique.

4 Une reconnaissance du pouvoir de la musique, comme symbole et unificateur d’une communauté. La musique de Sixto Rodriguez, jugée trop extravagante pour l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, était interdite d’antenne. Pourtant, les afrikaners ont continué de pirater et de copier les CD, afin d’en faire leur hymne contre l’autorité et la ségrégation. La musique est au dessus des lois et des conventions, et une chanson peut avoir un réel impact sur les populations comme ce fut le cas également pour Hurricane de son alter ego musical Bob Dylan.

5 Le meilleur moyen de comprendre le monde du documentaire.

Tout n’est pas véridique dans ce film, le réalisateur a choisi d’omettre certains détails pour que l’histoire prenne plus de relief aux yeux des téléspectateurs. L’échec de Sixto Rodriguez à ses tout débuts n’est pas aussi cuisant qu’illustré dans le documentaire. Les envies et les objectifs artistiques surpassent parfois la vérité.

On voit que les documentaires peuvent être des outils de communication, tout dépend de la vision du réalisateur. Les documentaires de Michael Moore ou Yann Arthus Bertrand n’adoptent pas du tout le même angle.

6 Un énorme coup de théâtre qui cloue la salle sur son siège et donne une nouvelle dynamique au documentaire. Je ne spoile pas, mais cela a le même impact intergalactique que Vador et Luke.

7  Un retour dans un monde où internet ne contrôlait pas nos vies, et où il restait encore un part de mystère, loin de ce monde interconnecté, où tout se sait sur tout le monde. Les années 70 nous transportent dans ce monde où tout n’est pas à un clic et où Google ne peut pas nous apporter toutes les réponses. Aujourd’hui ce conte n’aurait peut-être pas la même saveur car Sugar man, c’est une grande chasse à l’homme et une enquête incroyable digne des Agatha Christie, une aventure et des voyages à travers les continents qui feraient rougir Indiana Jones et Bear Grylls. Quand le bonheur n’est pas que dans la destination, mais dans le voyage également…

8 Une chanson I Wonder , inimitable , incomparable

i wonder how many times , véritable hymne pour une génération

… i wonder … i wonder …

 

9 Un documentaire court, 1h20, qui a une entrée en matière un peu laborieuse, mais passé 15 minutes, impossible de ne pas rester scotché.

10 L’occasion de retrouver un peu d’espoir, et oui car ce documentaire monte que rien n’est impossible, que rien n’est perdu, et que la vie est toujours pleine de surprises.

(rien que ça !)

Fanny Dolléans