Quand vient la Nuit

Dans son nouveau film Michaël R. Roskam (Bullhead) se prête à l’exercice non moins difficile de mettre en scène une nouvelle de Denis Lehane, l’auteur de Shutter Island et Mystic River. Quand vient la nuit (The Drop) raconte l’histoire d’un barman « sans histoire » de Brooklyn accompagné de son patron et cousin Marv. Tous deux travaillent dans un drop-bar : pub chargé de blanchir l’argent des mafias locales. Caractéristique de Denis Lehane,  le dénouement de l’histoire repose sur une chute inattendue. Mais dans ce film, la chute ne surprend pas.

L’univers sombre et misérable transmet une ambiance similaire à ces nouveaux films retraçant un visage plus réaliste de l’Amérique. Fini les anges, fini les tours sans cesse plus hautes, bienvenue dans le monde réel, où chômage et violence hantent les rues.

Un véritable travail d’interprétation

Tom Hardy s’accommode parfaitement dans la peau du balourd innocent, et le défunt James Gandolfini n’est que l’ombre de lui même, un jeu propre et précis. Plus intense encore, le duel animal permanent de Tom Hardy et Matthias Schoenaerts.

Quand vient la nuit, s’inscrit donc dans la même lignée que Killing Them Soflty. Le casting est brillant, l’univers intense et mystérieux, le mythe du rêve américain y est brisé. La seule imperfection est la retranscription de la nouvelle.  Le film est trop long. Michaël R. Roskam s’égare, le réalisateur accorde trop d’importance à l’élaboration des personnages, en bref, le temps passe pour « pas grande chose ».

Bruno Zobec

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