Il est comment… le road trip frenchie entre potes ?

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COMME DES FRERES (Hugo Gélin)

Au commencement, il y a l’affiche : Duvauchelle le BG, Français Xavier Demaison le rigolo et Pierre Niney, non catégorisé pour le moment (n’a pas encore atteint la popularité de ses aînés). Au milieu, la belle Mélanie Thierry, toujours impeccable dans les drames (cf. maman détenue dans Ombeline, ado suicidaire dans Un dernier pour la route), souvent moins convaincante en séductrice (cf. La Princesse de Montpensier, à part ses seins on ne retient pas grand chose). Et, alors que l’image se contente de nous vendre en mode hard selling la côte de sympathie des acteurs, le titre enterre définitivement l’affiche dans le lieu commun. « Comme des frères », « Mes meilleurs copains », « Dépressions et des potes »… Détestable impression de déjà vu.

Une semaine et quelques avants-premières plus tard, l’affiche apparaît dans la presse avec en surimpression les témoignages des spectateurs, unanimement conquis bien entendu. Je pensais cette technique d’accroche réservée aux produits cosmétiques. Quinze phrases pour une seule et même conclusion : « un film entre rire et larmes ». Nous voilà bien avancés. 21 novembre, le film sort en salle. Plusieurs échos positifs se joignent aux anonymes de toute à l’heure. Je me décide à aller expérimenter les limites de l’adage “telle com’, tel film”.

Parfois, on a l’impression bizarre qu’Hugo Gélin sait précisément ce qu’il veut filmer (les trois compères dans une Renault Caravelle rouge par exemple) mais que ses désirs ne vont pas nécessairement avec son intrigue. Du coup, il recourt à de grosses ficelles pour que tout ça rentre dans le cadre (Les gus se font voler la voiture en route. Coup de bol ! Les parents d’Elie n’habitent pas très loin et… ont une Caravelle planquée dans le garage !). Un peu limite à la longue.

L’humour non plus n’est pas toujours très fin (le bouton de Maxime, les blagues sur la femme de ménage, sur les juifs). Le jeu de Pierre Niney (Maxime), pourtant très juste dans J’aime regarder les filles est assez caricatural, cela est peut être lié à son rôle, lui-même caricatural (le jeunot intello sur les bords, bercé d’illusions sur la vie).

Par contre, en faisant du personnage de Charlie le plus vivant du film, Gélin réussit vraiment son coup. Charlie est avant tout l’amie du trio bien qu’elle ait aussi été tour à tour l’amoureuse d’enfance de Elie, le grand amour de Boris et la baby-sitter de Maxime… Mais Charlie c’est surtout le triomphe de la vie sur la mort, ça fait méga cucul dit comme ça mais ça l’est pas dans le film. Mélanie Thierry illumine tout sur son passage. Les plus beaux plans, c’est toujours (d’)elle.

Un photogramme d’un de ces plans, avec un titre beaucoup plus intrigant et je serais allée voir le film direct, quitte à découvrir ensuite les blagues potaches et les grosses ficelles. Au moins, j’aurai pas risqué de louper Mélanie Thierry. Ah si seulement, Gélin m’avait appelée pour faire sa com…

  • APRES : n’importe quoi, ça reste un film de divertissement à consommer sans contre indications particulières et Duvauchelle reste un type agréable à regarder.
  • SI : on n’a pas vu l’affiche sinon plus envie d’y aller
  • AVEC : un peu de temps (il y a plein de trucs bien au ciné en ce moment) ou une grosse envie de discourir sur la communication (berk) des films français en général.

F.T.

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